L’avenir de la Bourgogne est dans les appellations satellites, où le prix est loin d’être déconnecté du plaisir et de la qualité. C’est certain, le vins des Côtes de Nuits et de Beaune sont excellents mais si l’on aventure à vouloir boire des premiers ou des grands crus, on se retrouve en concurrence avec des acheteurs asiatiques, russes, américains qui les rendent inaccessibles. Il reste encore les appellations villages de Beaune et de Nuits, mais cela devient difficile également et les prix sont parfois déconnectés de la « valeur » des vins. C’est compréhensible, le prix de l’hectare de vigne dépasse le million, les droits de succession sont à l’avenant et les clients s’arrachent les divines bouteilles. Heureusement, d’excellents vignerons existent aux portes de ces 2 côtes dans le chalonnais et autour de Macon, Nicolas Maillet est l’un d’entre eux. Dans une appellation où les raisins partent encore souvent à la coop ou chez les négociants, Nicolas Maillet a fait depuis 15 ans le choix d’une agriculture bio, de faibles rendements, de la mise en bouteille et d’une vinification limpide. Résultat, ce sont des vins avec un peu de gras et de fruits pour les blancs et une bonne fraicheur pour les rouges issues tant du Pinot que du Gamay. En Bourgogne, encore plus qu’ailleurs, ne recherchez pas les appellations prestigieuses, votre portefeuille deviendra mince et vous serez trop souvent déçus, il faut dépister les bons vignerons, on boit leurs vins pas leurs étiquettes. Il y a peut-être 20 Nicolas Maillet en Bourgogne et notre mission est de vous les faire découvrir. 15 euros pour un bon bourgogne avec sa finesse légendaire, c’est possible, il suffit de sortir des sentiers battus. Dommage que Nicolas Maillet n’ait que 8 hectares. Pour l’anecdote, un vigneron de Meursault (et pas avec des tarifs d’américains) dont nous proposons les vins m’a dit qu’il buvait souvent du Maillet au resto. CQFD.