Qui est à l'origine de l'un et de l'autre, la sagesse nous conduit à écrire que c'est le Terroir de Cairanne qui a permis la création d'aussi bon vins que ceux de Marcel Richaud, mais, on peut réfléchir autrement, que serait l'appellation Cairanne sans le travail et le talent de Marcel Richaud ? Depuis 83, il est passé de la vente de raisins à la coop à la mise en bouteille, a obtenu les certifications Bio, a agrandi le domaine. C'est aujourd'hui 60 hectares avec des rendements faibles pas plus de 35 hecto à l'hectare, vendangés à la main. Ce sont aussi des vinifications, avec une dose minimale de souffre à la mise en bouteille et sans filtration, ni collage. On pourrait dire que c'est du vin de paresseux, mais tout le travail a été fait à la vigne et 60 hectares en bio, tout en usant de méthodes artisanales, c'est du boulot. Quel que soit la cuvée, du Vin de France à l'Ebrescade, on retrouve la mème pate, le raisin mur domine mais la fraicheur est présente, ce sont des vins de table, qui se marient bien avec une cuisine avantageuse et plutôt riche disons. Ce ne sont pas vins de freluquets !!!

Ce qui me plait aussi, c'est que Marcel Richaud est un rebelle, il s'est battu, comme un diable pour que Cairanne devienne une appellation d'origine mais n'a pas hésité à déclasser sa cuvée la plus prestigieuse en vin de table car elle ne convenait pas aux « exigences techniques « requises. Pour le citer "Ce système AOC qui était une machine à éliminer les mauvais est devenue une usine à éliminer les différences ». Aux Raisins de la Joie, nous aimons et recherchons la différence et refusons la standardisation des méthodes et du goût. Vivent les artistes !!!